La série des polaroids a été réalisé entre 1980 et 1985.
Au moment des études à l’école des beaux-arts du havre, le DNSEP est obtenu grâce à cette série, autour du thème des relations conflictuelles entre photographie et peinture. Rappelons qu’à cette époque la photographie était moins considérée dans le milieu de l’art comme aujourd’hui.
Grâce au critique Michel Nuridsany, à l’époque dans art press et au figaro, qui avait organisé l’exposition « génération polaroid », je suis nommé pensionnaire à la villa Médicis à Rome. C’est en Italie que je terminerais cette série polaroid et commencerais mon travail sur les monotypes.

Je considère le support photographique comme un matériau que je manipule, monte, agrandi et dont j’explore les qualités chimiques et photosensibles. « Provoquer le hasard et jouer avec lui en espérant trouver sa chance. » Le hasard dans l’art, Dominique Berthet, L’harmattan, 2021. Phrase qui inspire ma démarche créative et pourrait même la définir.

A la fin des années 1990, je suis sorti de la période chimique pour rentrer dans celle du numérique. Un monde différent s’ouvre à moi, mais je garde certaines de mes obsessions, en particulier autour du corps. Je pratique de nouvelles techniques mais gardant mon imaginaire, j’explore les possibilités qu’offre le scanner.
Je scanne des fleurs, fruits et légumes, et parties de corps humain.
Je mêle le tout numériquement pour créer des œuvres de grands formats.
Je vais donc aussi scanner mes polaroids des années 80, pour en donner une nouvelle interprétation, une sorte de mise en abime !